Presque un an après mon retour, il est temps de faire le bilan de mon aventure Malgache.

Je ne pourrai jamais oublié les moments passés à Zazakely, tous les sourires des enfants si chaleureux et accueillants, qui savent se satisfaire de si peu et qui sont si débrouillards. Je n'oublierai pas non plus la générosité ni la joie de vivre d'Albertine et de Billy.

Ma soirée de départ-anniversaire résume tout le voyage : du partage, des rires et une surprise perpetuelle !

J'y retournerai c'est sûr, mais différemment.

Aujourd'hui j'ai plusieurs perspectives. Il y a de grandes chances pour que je parte à Cancun à partir de début Août pour étudier la gestion des entreprises touristiques jusqu'à décembre. J'attends juste la validation de mon dossier mais je suis plutôt optimiste.

Avant ça j'espère partir au Groenland avec Terres d'Aventures, mais le voyage n'étant pas encore assuré, faute de participants, j'ai prévu de faire Bayonne - Santiago de Compostella à pied en une quarantaine de jours, le cas échéant. Que d'incertitudes, il faudra quand même que je me prépare, soit à pagayer, soit à marcher !!!

Alors alors ! Tout d'abord, pas facile de mettre à jour le blog. Les photos ce n'est même pas la peine d'y penser, et la connexion est trop lente pour que je me motive.

Tout se passe toujours parfaitement bien. Albertine est super sympa, nous raconte des blagues à longueur de temps, et veut absolument qu'on l'enmène en boite (elle a la 50aine). On commence à en avoir marre du riz, du coup on s'achete des pâtes assez souvent au supermarché du coin. 

Avec les enfants ça va de mieux en mieux, ils commencent à mieux nous comprendre et nous écouter. Par contre les maternelles ont toujours autant la morve au nez. Quand on se promène dans le quartier (une rue en terre avec plein de petites gargottes en bois et des maisons aux façades décrépies), on entend nos prénoms toutes les 15 secondes. A ce propos nous avons étés invités à prendre un verre chez Rova une malgache de 19ans et son frère Tojo, qui nous aident chaque jour avec les enfants. Le moins que l'on puisse dire c'est que le lieu est sommaire : deux pièces de 3m² chacune, la 1ère avec un lit double pour 3 adolescents, une petite table et une chaise. La deuxième avec le lit des parents, trois tabourets, une armoire et la chaine hifi (et oui !). Ils étaient un peu génés, mais ça tombait bien on rentrait de l'épicerie avec une bouteille de bonbon anglais (limonade qui sent le bonbon arlequin, bien sucré, un délice), qu'on a pu partager.

Les malgaches sont très gentils. Ils nous disent toujours bonjours, les enfants aussi, ils réclament même qu'on les prenne en photo. Je me débrouille pas mal en malgache, je sais dire : bonjour (salama) , au revoir (veloma) , merci (misoacha), pardon (azafat), zébu (omby), est-ce qu'il y a ? (mis ... vé ?), combien (ochina), santé (hoelavela), enfants (zazakely), étranger (vahaza), bienvenue (tong soa) etc etc.

Ce weekend nous avons fait une petite excursion pas très loin. Nous avions en fait rencontré un guide, Arsène, à la chaume : le mac donald de zazakely, soit une cabane en bois ou on peut manger des hamburguers avec steack et fromage de zébu, des frites, des petisses, des nems, des pizzas... On avait donc rendez-vous samedi matin à 8h30 à Mahazina, une 504 amménagée 6 places avec un chauffeur et le guide nous attendait. Nous sommes partis vers Betafo, pour une randonnée de 5 bonnes heures, avec un pique-nique sympa et une tonnes de petits gateaux pour les pauses. Ensuite direction les termes, soit des boxs avec une baignoire et de l'eau brulante qui coule. Moi je ne me suis pas baignées, même si ça ne coutait que 2000Ar, soit moins de 1€. Nous avons passé la nuit dans un gite génial. Nous n'étions que tous les 4, les villageois sont venus danser et chanter pour nous, le guide nous a préparé un rhum arrangé, on a maché la canne à sucre aussi et nous avons très bien mangé. A 22h nous étions couchés avec l'impression qu'il était au moins 2h du matin. Réveil à 7h, pour un petit déjeuné copieux et direction les hautes terres, pour une autre randonnée aussi longue que la veille. Visite aux villageois et retour en taxi brousse. Il s'est en fait avéré que notre guide était guide pour les groupes d'Allibert et de nomades aventures. Ca donne envie de partir avec ces agences !!!

Après avoir fait la lessive et gouté, nous voila au cyber. Ce soir c'est resto Chez Billy, pour moi ce sera steack de zébu au poivre vert avec pâtes et pommes de terre sautées. Je préparerai le cours de demain au dernier moment !!!

Copie d'un article du 20 juillet 2010.

Après avoir décollé avec 1h de retard, le vol s'est bien passé. Après un contrôle douanier vraiment lent et inutile, nous avons échappé à la fouille des bagages et avons retrouvé Albertine. Ensuite taxi-brousse, qui s'arrête une infinité de fois dans des coins farfelus de Tana, et qui attend 45minutes d'être rempli avant de vraiment partir pour Antsirabe. 4h de route avec une pause au milieu pour manger dans un hotely, autrement dit une cabane qui sert de restaurant. Au menu : pâtes avec viande de zébu et légumes émincés. Un délice.

Nous sommes ensuite arrivés à Zazakely, dans le quartier le plus défavorisé de la ville. Nous logeons dans une salle de classe propre et bien aménagée (sauf le fil à linge à 1m50 du sol qui coupe la pièce en deux, et la douche chaude mais au seau !)

Nous sommes sortis manger un cheese burger à ma viande et au fromage de zébu, pas mal du tout !

Hier soir c'était "chez billy", un malgache super sympa qui tient un restaurant pour Vahaza (blancs). Plat accompagné de THB (Three Horses Beer, la bière locale), et de rhum Pok-Pok (à moins de 1€ les 15cl). Et ensuite direction le Tahiti, LA boite de la ville. Un peu naze le lundi soir, juste des blancs qui viennent faire leur marché...

Pour ce qui est de nos tâches, je m'occupe des maternelles. Etant donné qu'ils ne comprennent pas un mot de français ce n'est pas la joie du tout !!! Mais bon, c'est marrant, on fait surtout du coloriage et des révisions d'alphabet. Ils sont quand même une trentaine dans mon groupe, à crier Sallotte toutes les deux secondes (Ch imprononcable pour eux et le R bien roulé !).

Pour ce qui est des hautes terres : des collines, de la broussaille, une terre rouge très tenace sur les vêtements et la peau. C'est superbe. L'odeur des briques qui cuisent j'aime aussi beaucoup ! J'ai hâte d'être en weekend pour aller découvrir tout ça un peu plus en profondeur.

Voila de petites précisions sur la monnaie et le coût de la vie.

Au Pérou, on paie en Soles (soleils). Le cours c'est 1 euro = 4.25 ou 4.3 soles, selon l'endroit où l'on se trouve. Vous pouvez changer dans des "cambio", boutiques de change, ou dans la rue. Des hommes et des femmes portent des gilets jaunes avec l'inscription "cambio" et vous pouvez changer en toute sécurité. Pour ce qui est du coût de la vie, un plat peut aller de 25 soles dans un restaurant moyen, à 40 soles dans des restaurants plus chics ou plus gastronomiques. En moyenne, le soir, je mangeais pour 10€ voire moins. D'autant plus que les plats sont plutôt copieux.

En Bolivie, ce sont les bolivianos. Le cours est à quelque chose près 1 euro = 9 bolivianos. Là pour le change il faut se rendre dans les "cambio", je crois que je n'ai pas vu de changeurs dans la rue. Les prix sont les mêmes qu'au Pérou, sauf qu'a lieu de diviser par 4, on divise par 9.

Pour ce qui est du Chili, 1 euro = 710 pesos chiliens. De ce fait, ça se corse vite. On aligne les billets sans bien se rendre compte de ce que ça représente, mais on voit vite qu'on revient à des prix plus "européens". En effet, la bouteille d'eau revient à 1,50€, etc etc...

En tout cas, alternative au change de temps en temps : le retrait par carte visa ou mastercard. Attentoin il y a des frais. A chaque fois j'ai retiré l'équivalent de 40 ou 50€, et j'ai eu 3 à 4€ de frais. De même si vous avez l'intention de faire des excursions ou des activités par vous-même (ou même avec l'agence), les dollars sont la bienvenue. Les prix sont toujours donnés en dollars. Et c'est pas mal aussi pour le Dutty Free à l'aéroport !

Je suis partie avec l'agence Viventura, basée à Arequipa au Pérou. Je n'ai eu aucun stress pour ce qui a été de l'organisation avant le départ, tout a été simple, clair, rien à redire. Véronique est toujours disponible et on peu lui demander pleins de renseignements !

Je suis partie en "viJeune", c'est à dire dans un groupe de 18 à 35ans, et composé de 6 à 15 participants. Nous étions 15, entre 20 et 43ans je crois. J'étais la plus jeune, j'étais toute seule, mais le groupe était très sympa, et bien équilibré puisqu'il y avait autant de gens célibataires que de gens en couple.

Pour ce qui est des compagnies aériennes, nous sommes partis avec LAN, compagnie chilienne, etrevenus avec Ibéria. Ibéria c'est correct mais LAN c'est tip top ! Rien à redire.

Niveau temps. Je suis partie du 8 au 21 août, on a eu un soleil de plomb tout le séjour (sauf à Lima où il y a tout le temps du brouillard !), néanmoins il fait froid puisque c'est l'hiver. Polaire indispensable et parka bien chaude aussi pour la Bolivie.

Le guide, Nicolas, était vraiment super. Toujours disponible, toujours prêt à nous faire partager ses bon plans, à déconner, à se démener pour que chacun puisse faire ce qui lui plait, à nous encourager aussi. J'a retenu cette phrase qu'il nous a dit "un bon guide c'est un guide qui reste avec le dernier, et pas avec le premier", commandement qu'il applique. Que dire de plus, il a juste été parfait ! Le voyage n'aurait pas été le même sans son dévouement.

En tout cas je recommande vivement Viventura, l'organisation et les choses qu'on voit sont telles qu'on ne se préoccupe de rien, juste de profiter au maximum, on sort des sentiers battus et on se sent différent du touriste de base. En plus Viventura propose aujourd'hui le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Brésil et la Colombie, ça vous laisse le choix !!! Voici le lien www.viventura.com

Le petit plus : tous les soirs (dans la mesure du possible) on se connecte sur internet pour écrire le carnet de voyage que nos familles peuvent lire, et je sais que mes parents ont apprécié !

Ce matin départ à 5h30 pour le Sud Lipez, entre lagunes, volcans, cratères, arbre de pierre, et flamands roses. Je laisse parler les images.

Après Machu Picchu cap vers la Bolivie. Avant on s'arrête quand même à Llanchon, au bord du lac Titicaca, dormir chez l'habitant. On célèbrera le baptême de la petite Nicole, après que la famille de Simeon nous ait préparé un délicieux repas de A à Z. On enfile les costumes traditionnels et on danse autour du feu avec tous les villageois. J'ai aimé ce moment car ils avaient vraiment l'air heureux de nous accueillir, j'ai eu la chance de couper les cheveux de Nicole pour la cérémonie, et ça faisait bien rire Adèle la grand-mère. Dès notre sortie du bus ils étaient là pour nous accueillir et avec le sourire. J'ai trouvé tous les péruviens très gentils, avec toujours le petit mot qui fait plaisir "adios mamasita" (aurevoir mon amie), jamais je ne me suis sentie forcée d'acheter quoi que ce soit. On peut aussi très bien négocier avec eux, tout en restant raisonnable étant donné que les prix sont déjà très bas. Par exemple, offrir 15 soles pour un bonnet à 20 soles, 8 fois sur 10 ils acceptent sans discuter. Après la nuit sous le toit de chaume et sous les lourdes couvertures, nous prenons le bateaux sur le lac titicaca. (+ de 8500km² contre 600 km² pour le lac Léman, histoire d'avoir une idée...).

Direction les îles Uros, que j'ai vraiment détesté, on était vraiment attendus... On nous a mimé une séance de troc, je pense que tout le monde est capable d'imaginer ce qu'est le troc, pas la peine de faire les clowns pour les touristes. En plus ils n'étaient même pas sympas. On a fait un tour de bateau en roseau, le tour des 3 îles... 10 soles avant de descendre. Seul lieu que je n'ai pas aimé au Pérou, et seuls habitants que je n'ai pas aimé. Bon j'ai quand même pu mangé du roseau, j'ai appris quelque chose.

Ensuite, passage de la frontière à Puno, au milieu d'un joyeux bordel, et des douaniers qui me demandent où j'ai mis mon nez pour qu'il soit cramé comme ça. Puis bus jusqu'à la Paz, arrêt à un mirador, vue de nuit c'est vraiment magnifique. De jour c'est une organisation complexe ! Surtout le réseau éléctrique !

Le surlendemain, départ pour Uyuni. 3h de bus local (attention à ne pas choisir la 1ère compagnie venue) et 7h de train. Arrivée à 2h du matin, les vitres sont recouvertes d'un bon centimètre de glace... On récupère nos bagages dans une salle et on montre le petit ticket pour sortir, ça fait très "nauffragés" ou fin du monde, surtout par ce froid, -5°C d'après le chauffeur !

Le lendemain matin, départ tardif à 11h pour le cimetière de trains puis le Salar d'Uyuni, et là c'est le rêve, un studio photo géant, où une piste de danse infinie. 12 000 km² de sel.

Le soir ce sera soupe, poulet, riz, patates au refuge, et chambres de 6 personnes. Le menu cité est le menu type des restos. Gros dodo avant le Sud Lipez.

Après avoir passé 2 nuits à Aréquipa, ville surveillée par le Mitsi, où nous avons visité les bars tenus par des français et où nous avons mangé de l'alpaca, du boeuf et de l'autruche au Zig Zag, où nous avons pu également assister au carnaval,

nous avons pris l'avion direction Cusco, la ville impériale. Et là, changement d'ambiance, plus de touristes et puis, une architecture totalement différente. Des murs incas, complétés par des murs espagnols.

Le lendemain, vallée sacrée avec Pisac et Ollantaytambo, et train jusqu'à Aguas Calientes. Un seul resto à recommander dixit le guide : l'Indio Feliz, tenu par un français, seul endroit où on ne choppe pas la turista, menu à 50 soles (à peine 12€), pour une entrée, un plat et un dessert, le tout très copieux ! L'endroit est sympa, avec des cartes de visite agraffées partout sur les murs, et un bar corsaire. Nous on avait bu l'apéro avant, du blanc péruvien, et j'étais bien joyeuse. Le lendemain, départ à 5h30 pour monter au Machu Picchu à pied, je suis montée un peu vite vu ma capacité physique, et j'ai fait une hypoglycémie à Machu Picchu.  Je ne suis restée que 3h sur le site et j'ai passé l'après-midi à dormir sur le sofa de la terrasse de l'hotel, avec une couverture en alpaca bien lourde ! J'ai quand même pu faire une photo correcte !

Ce blog va bien evidemment commencer par les derniers instants forts que j'ai eu la chance de vivre.

En effet, il y a quelques jours je suis rentrée d'un circuit entre Pérou, Bolivie et Chili, et j'ai envie de le faire partager. J'ai vu tellement de choses inoubliables durant ces trois semaines que cela alimentera plusieurs articles.

J'ai envie de vous en mettre plein les yeux dès le départ, quitte à être désorganisée et incomplète, en vous présentant le canyon du Colca.

Nous avons d'abord longé le Pacifique, de Lima à Nazca, et traversé des régions désertiques.

Nous sommes passés par Pisco, où bien evidemment nous avons marqué une pose dans une bodega, dégustation oblige, et par Ica. A Nazca nous avons rendu une visite à Tobi, un vrai comédien, qui nous a montré comment il fesait ses céramiques (très jolies, très resistantes puisque celle que j'ai acheté à passé les 3 semaines dans ma valise qui a été bien bourlinguée, et pas chères du tout pour du fait main).

Nous avons ensuite survolé les lignes, et pu admirer le colibri (mon préféré de loin), un coup à gauche, un coup à droite, au bout de 30 minutes j'étais contente qu'on atterisse, pourtant je n'ai pas le mal des transports !

Nous nous sommes dirigés vers Aréquipa, avons passé le cap des 4900m d'altitude, et sommes arrivés dans un petit hotel au Colca, où j'ai pu souffler mes bougies (20ans), bien que l'alatitude avait déja décimée la table... 3 personnes (et pas les plus fragiles en apparence) sont devenues toutes blanches et sont parties se coucher, je ne vous fait pas de dessin. Les péruviens ont l'air d'aimer les gros gateaux plein de crème. Le mien était un genre de gateaux au yaourt en forme de couronne, nappé de blanc d'oeuf sucré avec des "dégoulinures" de dulce de leche. Moi qui n'aime pas les gateaux, maim, j'ai adoré celui-ci et les autres aussi apparemment.

Après un réveil matinal (je ne me rappelle plus les détails, mais la majorité des réveils étaient matinaux), nous nous sommes postés et avons attendu que les vents soient de bonne augure et permettent aux condors de planer au dessus de nos têtes.

Ensuite, nous avons beneficié d'une vue à couper le souffle sur le canyon de Colca, ma photo préférée du voyage :

La suite au prochain épisode !